Cézallier
Carte de localisation du Cézallier.
Highest point
Elevation1,551 m (5,089 ft)
Dimensions
Length42 km (26 mi)
Width43 km (27 mi)
Area1,400 km2 (540 sq mi)
Geography
Country France
RégionAuvergne
DépartementsPuy-de-Dôme, Cantal
Parent rangeMassif central
Geology
Type of rockRoches métamorphiques et volcaniques

The Cézallier massif, also Cézalier (in Occitan Sejalèir) is located in the Massif Central, between the Dore Mountains and the Cantal Mountains, straddling the départements of Puy-de-Dome and Cantal.

The massif ranges from approximately 1200m to 1500m in height, whilst its highest point is the Luguet signal, at 1551m.

Geography edit

Geology edit

An ensemble of plateaux and small volcanic mountains, mainly made by flowing lava (basalt), but also made up of many craters, of which the most recent are only several thousand years old, such as Montchal, Montcineyre, and are often occupied by lakes (Pavin, La Godivelle).


Topography edit

The three principle summits of Cézallier culminate at an altitude of just above 1500m, and are all covered by pasture, with small conifer forests at the peaks. The highest point of the massif, in one of these forests, is the Luguet signal, at 1551m, near the village of the same name and the former glacial cirque of Artout.


 
Cézallier in spring

Principle summits

  • Mont Chamaroux (1476m)
  • Les Huides (1449m)
  • Montagne de Rocherousse (1394m)
  • Puy de la Vaisse (1359m)
  • Le Testou (1327m)
  • Teston du Joran (1323m)
  • Puy de Mathonière (1294m)
  • Le Chabrut (1292m)
  • Montagne de Janson (1292m)
  • Montagne de Riocros Haute (1289m)
  • La Motte de Brion (1273m)
  • La Chaux d'Espinchal (1230m)
  • Montagne de la Taillade (1211m)
  • Puy Montcey (1191m)
  • Montagne des Mas (1154m)
  • Puy de Sarran (1144m)

Hydrography edit

 
Lac de Saint-Alyre
Watercourses located
in the basin of the Loire
Watercourses located
in the basin of the Garonne
Lakes
  • L’Allanche
  • La Sianne
    • La Fontaine Salée
  • La Voireuse
  • La Bave
  • La Couze d’Ardes
  • La Couze de Valbeleix
  • La Grande Rhue
    • La Rhue
    • Le Bonjon
    • La Santoire
  • Lac d’en Bas de La Godivelle (bog)
  • Lac d’en Haut de La Godivelle (cratère)
  • Lac de Chaumiane
  • Lac de Cureyre (bog)
  • Lac de l’Esclause
  • Lacs de la Chaumoune
  • Lac de la Fage (retenue)
  • Lac de la Landie
  • Lac de Saint-Alyre (bog)
  • Lac de Serre
  • Lac des Bordes
  • Lac des Bruyères de Sianne (retenue)
  • Lac des Moines
  • Lac du Pécher (retenue)

Climat edit

Il est subocéanique montagnard, caractérisé par des températures fraîches et une amplitude été-hiver modérée (à La Godivelle à 1200 mètres d'altitude on relève des moyennes de -1° en janvier à + 13° en juillet). Les précipitations sont régulières, plus soutenues dans la partie nord-ouest (pluviométrie annuelle de l'ordre de 150 cm) tandis que la partie sud-est profite d'un effet de foehn avec une plus forte proportion d'orages (environ 100 cm/an).

En raison de la prédominance de plateaux dénudés, l'enneigement est fortement modelé par le vent (congères) et exposé aux redoux. La neige peut tenir au sol entre octobre et mai. Les pâturages et les hêtraies retrouvent une intense verdure en juin.

Faune et flore edit

Les grands espaces découverts du Cézallier forment un terrain de chasse idéal pour les rapaces. Les profondes gorges boisées leur offrent des refuges sûrs. Les chouettes hulottes et effraies, les hiboux petits et moyens ducs sont nombreux. On compte aussi des hiboux grand-duc qui préfèrent les zones rocailleuses. Les rapaces diurnes sont représentés par les buses variables, les milans noirs, les busards cendrés et les faucons crécerelles. Le milan royal et le circaète Jean-le-Blanc sont plus rares.

Le relief accidenté du Cézallier présente d'importantes dénivellations. Cela explique qu'il y ait de grands écarts climatiques sur de très petites distances. La végétation varie surtout en fonction de l'exposition. La prairie subalpine couvre le Cézallier. On y voit d'immenses troupeaux de vaches salers qui y restent à l'estive. Jusqu'aux années 1980, ces troupeaux utilisaient la ligne de chemin de fer pour monter vers les estives. Le train a ainsi convoyé jusqu'à 10,000 têtes de bétail par été. Dans ces vastes prairies on touve la gentiane jaune, la centaurée, les orchis, les campanules, la pensée sauvage, la potentille, l'arnica des montagnes, la brunelle, le gaillet, le lis martagon et l'anémone pulsatille.

L'étage montagnard est limité aux gorges. La hêtraie occupe les versants froids et les adrets sont couverts de landes, de taillis de chênes et de pins sylvestres.

Les tourbières du Cézallier edit

 
Ligulaire de Sibérie

Le climat arrosé et frais du Cézallier ainsi que le relief hérité du volcanisme ont permis le développement de nombreuses tourbières. L'hiver glacial arrête la période végétative qui se limite à la saison estivale. L'évaporation en surface provoque un refroidissment de l'eau en profondeur. La température de cette dernière peut atteindre 0°C certaines nuits d'été.

Au siècle dernier et pendant la guerre elles furent exploitées par l’homme. On extrayait des mottes que l’on faisait sécher à l’air libre et que l’on brûlait en hiver dans des poêles. Cette exploitation douce n’était pas destructrice car la tourbière avait le temps de se reconstituer. Deux tourbières sont encore exploitées de façon industrielle pour l’horticulture à Landeyrat et à Picherande.

Certaines tourbières abritent une faune et une flore rares tel le Ligulaire de Sibérie. Elles font l’objet de mesures de protection comme par exemple la Réserve naturelle des sagnes de La Godivelle.

Communes du Cézallier edit

Le tableau suivant regroupe les communes par zones géographiques et ne tient pas compte du découpage administratif.

Cézallier Ouest Cézallier Sud Estives Hautes Couzes Pays Coupés Alagnonais

Histoire edit

L'âge du bronze et l'âge du fer edit

Entre 2500 et 1500 ans avant JC l’homme a commencé à coloniser les terres du Cézallier. Il venait de la vallée de l’Alagnon et de l’Allier et a progressé peu à peu en défrichant la forêt par le feu. Les terres étaient transformées en pâtures pour les moutons.

Les hommes de cette époque ont laissé sur place des sépultures : les tumulus et les tombelles. Les défunts étaient d’abord incinérés puis on construisait autour du foyer un muret de pierres, on y déposait ensuite des offrandes et pour finir, on recouvrait le tout d’une motte de terre. Les sépultures les plus grandes, les tumulus, font environ 15 m de diamètre ; elles étaient réservées aux personnes les plus importantes (sans doute les chefs). Les personnes ordinaires étaient ensevelies dans des tombes plus petites, les tombelles, qui faisaient environ 5 m de diamètre.

C’est dans le Cézallier que l’on trouve la plus grande concentration de cette forme de monuments funéraires en France. À certains endroits (Bonnac, Laurie ou La Rochette) elles sont réunies en véritables nécropoles. Souvent les tumulus servaient aussi à marquer le territoire et à assurer la protection des terres par le dieu des morts durant la saison d’hiver.

L'archéologue régional Alphonse Vinatié, a beaucoup étudié ce genre de monument. Il y a découvert des objets servant d’offrande (poteries, bijoux etc.) provenant de régions de Gaule très éloignées (Aquitaine, Franche-Comté).

Le Moyen Âge edit

Vers l’an 1000, la région, très éloignée des ducs d’Aquitaine, la puissance tutélaire, fait l’objet de nombreuses violences armées dues aux rivalités entre les seigneurs locaux.

 
La tour de Besse
 
La tour de Colombine

À la même époque, ce sont des moines qui finissent de défricher les hautes terres du Cézallier pour les mettre en pâture. Les anciens possesseurs des terres et les nouveaux conquérants s’affrontent. Les seigneurs, pour affirmer leur puissance et leurs droits construisent rapidement des châteaux-mottes. Ces châteaux étaient constitués d’un tertre entouré de fossés, d’une palissade en bois et d’une vaste tour centrale également en bois (Le Luguet, Chavagnac, Peyrusse).

Au XIIIe siècle les tours de bois furent remplacées par de nouvelles tours en pierre. Ces tours servaient parfois d’habitation. Elles hébergeaient alors le représentant du seigneur. L'historien local Gérard Chevassus en a répertorié les principales caractéristiques : elles sont de section carrée ou rectangulaire et n’ont que de petites ouvertures sur les côtés. Le rez-de-chaussée sert de silo à grain et l’entrée se fait au deuxième niveau. Leur fonction défensive disparaît, mais on continue à les utiliser pour représenter la puissance du seigneur… Ces tours ont souvent été le point de départ pour la création d’un village.

Parmi les mieux conservées on remarque les tours de Leyvaux, de Colombine à Molèdes, de Besse à Anzat-le-Luguet et la tour d’Ally à Massiac qui a été transformée en clocher pour l’église.

Les temps modernes edit

De tous temps, le Cézallier a fourni de nombreux marchands colporteurs qui descendaient dans les « bas pays » proposer leurs draps, couvertures et ustensiles divers. Ils déballaient dans les foires et marchés, faisaient du porte à porte, louaient des échoppes sous les halles. Ces migrants temporaires ont fait pour certains souche dans leur province de travail - en Bretagne notamment. Ce commerce forain a duré jusqu'au milieu du XXe siècle.

 
Panorama sur la vallée de la Sianne et le Signal du Luguet depuis les Brèches de Jignol

Activités edit

La foire de Brion[1] (hameau de la commune de Compains), foire aux bestiaux sur les estives.

Tourisme edit

Bien que la région soit encore bien préservée et qu’elle offre des paysages exceptionnels, le tourisme n’y est qu’une activité d’appoint.

Les activités proposées sont le cyclotourisme, la pêche dans les ruisseaux et les lacs, l’équitation (centre équestre de Chalinargues) et bien sûr, la randonnée pédestre : (GR 30, GR 4), et plusieurs circuits tels que le « Tour du Cézallier » et le « Circuit des Vaches Rouges ».

Parmi les autres attractions figurent :

  • le « vélo rail » à Allanche et le train touristique à Condat sur l’ancienne voie ferrée Neussargues-Bort ;
  • le musée de la foudre à Marcenat ;
  • le parc animalier d’Ardes-sur-Couze ;
  • un centre de ski de fond à Parot, non loin d’Anzat-le-Luguet.
 
Les Brèches de Jignol et le signal du Luguet

Agriculture et économie locale edit

The high grounds of Cézallier are almost exclusively given over to raising cattle. In summer, the mountain is covered with immense herds of cows in the characteristic brown-red colour of their race Salers, but also the races Aubrac, Montbeliard and Abondance. These are used for the production of both milk and meat.


Dans les estives, les bergers transformaient le lait sur place dans des burons, cette méthode a maintenant disparu.

Le Cézallier correspond à la zone d’appellation d’origine contrôlée du fromage saint-nectaire.

À l’aube d’une importante mutation edit

Ces deux dernières années, le Conseil régional d'Auvergne a mis en place un schéma d’équipement éolien ambitieux dans lequel le Cézallier figure en bonne place. Plusieurs fermes équipées d’engins de grande taille (130 mètres environ) vont être construites. Quatorze projets sont à l’étude ou sont en cours de réalisation.

Ce type de développement suscite l'opposition de ceux qui pensent que la région a plus d’avenir dans le tourisme et l'agriculture artisanale que dans l'industrie. Plusieurs associations de protection de l'environnement tentent de s'opposer à ces projets.

Protection environnementale edit

 

The Cézalier mountains make up part of the Regional natural park of the Auvergne volcanos.

Annexes edit

Liens externes edit


Notes et références edit


Category:Massif central

de:Cézallier